dimanche 22 juillet 2018

Jardin auvergnat , jardin naturel, leçon de paysagisme ....


Mais quel est donc ce paysagiste qui a su si bien retracer l'âme de ce jardin, et nous procurer tant d'émotions ?
Pour atteindre cet objectif , il a bénéficié d'un cadre exceptionnel et a su en jouer avec maestria .





Les différentes strates , arborée ( hêtres et sapins ) , buissons ( grrrr les aubépines ) , alpages , liées au contexte économique  et social , privilégie un aspect très naturel .







Ici , les plantes indigènes ( serpolet, graminées, sédums, , scabieuses ...) ont été subtilement intégrées avec la roche volcanique érodée au fil du temps.Rocaille du minéral et du végétal en parfaite symbiose .



Le lys martagon , fleur protégée dans le Puy de Dôme , mis sous barbelés (Pas touche !)




 Relaxation, contemplation, , découverte, l'expression de la nature dans sa plus grande simplicité nous donnerait presque l'envie de s'envoler.  La surprise est en haut du chemin ! ( J'vous jure , c'est pas moi!)



Respect de l'architecture de la bâtisse avec l'environnement , harmonie de l'ensemble, rien à ajouter.







Contraste et proportionnalité , port asymétrique du tronc torturé  , mise en relief du paysage .Admiration !





Formes, couleurs ...Euh ! là, je m'égare !



 Autre point indispensable à   la vie du jardin , l'eau vive qui jaillit d'un enrochement , propice à la végétation humifère (fougères, mousses, lichens ).

 






 La cohérence entre l'aménagement ( Rouleaux de foin) et la situation contextuelle ( C'est l'été !!!) orchestre l'ambiance générale du jardin. Point de fantaisie, le concepteur a privilégié la simplicité ,  palette végétale et matériaux régionaux pour un résultat à couper le souffle .
Le maitre mot : L’authenticité .

Ce jardin est fragile et subit les aléas bioclimatiques .Année après année , la diminution des épisodes neigeux affecte les ruisseaux , altère les strates de végétations  ( disparition des hêtraies à quel terme ?).
 Le concepteur de ce "vieux jardin"  en devenir et en mouvement , continuera à s'adapter comme il l'a fait depuis des millénaires , patiemment et laborieusement . Quel génie !



 Dans ce jardin également il y a du génie ! C'est celui de Fred du "Jardin du Mayet " dans lequel nous sommes revenus voir ses nouveaux aménagements. A une heure 40 de notre refuge auvergnat .Et on peut le dire , il n'a pas chômé notre Fred! Le jardin a encore évolué avec le petit coin japonisant et l'ajout du minéral s'intègre si parfaitement qu'on le dirait "naturel ".




 Pas génial l'APN dont l'objectif rayé "tâche" les photos !
Dorénavant, plus d'excuses de" ratés ", nouvel APN acheté , premiers essais .
Résultat au prochain numéro .
Bonnes vacances dans votre jardin ou ailleurs.





dimanche 1 juillet 2018

Et maintenant elle tourne ....



Je l'attendais au tournant , si je puis dire, depuis plusieurs années , avec impatience !
Et depuis l"an passé , elle a commencé son virage  , lentement mais sûrement et je puis l'affirmer aujourd’hui : Maintenant elle tourne .....

2016 3ème année au jardin

Polystichum sétiferum " plumosum densum" ou ""plumoso-multilobum" , tel est son nom,fait partie de mes chouchoutes.
D'abord elle est persistante , ce qui est un atout primordial pour un jardin en hiver.
Indifférente au calcaire , caractéristique non moins prédominante dans notre terre.
Résistante au froid ( - 20° )


Ces principaux critères réunis , elle est trop craquante. Et lorsque le printemps arrive , c'est toujours avec grande émotion que chaque jour j'admire le balbutiement   de ses  crosses (jeunes frondes ).


Ne dirait on pas une nichée   de jeunes chatons, au commencement d'un jour nouveau ?


Ne porte t'elle pas son nom à ravir avec ses soies , douces , douces comme de la plume?


J’avoue ne pouvoir me retenir de les caresser  , tel le pelage d'un petit animal.

Je ne suis pas botaniste et me retiendrai de vous détailler les caractéristiques botaniques de cette merveille .( Je vous conseille  l'excellent livre de Olivier Ezavin et Cédric Basset "Fougères rustiques pour le jardin ").

Détail d'une fronde à maturité


Je la chouchoute dans le "jardin secret "où elle bénéficie d'une ombre lumineuse sous un cytise , complétée l'été par celle du grand hosta "Empress Wu"  .


Au fond à droite sous "Empress Wu" au printemps

"Qu'en est il de l’Humidité ?" Me demanderez vous   .La question qui tue dans mon terrain très drainant et sec . Cette partie du jardin bénéficie d'un petit arrosage aérien qui , par temps chaud et sec , crée une atmosphère propice . Un petit bassin complète l'hygrométrie  ambiante.
Néanmoins, cette fougère est donnée pour tolérer un sol légèrement sec .


Avec les tiges dorées de l'Hakonéchloa macra auréola en hiver
N'écoutant que mon côté frondeur , par pure envie de tester , une seconde a été installée sous un sapin ce printemps , dans des conditions plus sèches  .Espérons alors qu'avec un bon mulch permanent de feuilles mortes et un  compost nourricier , elle me donne le bonheur au printemps prochain, de dérouler elle aussi ses attendrissantes  crosses  .
Et qui sait , un jour aussi tournera t'elle sans doute son ample feuillage vert gris aux reflets bleutés ?
L'adopterez vous également, ma soyeuse , comme une envie de fraicheur  sous les frondaisons ?

Et maintenant elle tourne

Je voudrais ici remercier chaleureusement Anne Marie du "jardin d'  Ecoute s'il pleut " de m'avoir fait découvrir le monde captivant  des fougères , dont je n'imaginais pas un seul instant ,il y a quelques années , pouvoir acquérir un exemplaire en terre calcaire et drainante.
Je vous renvoie également sur des articles récents  de Dominique" temps de jardin" décrivant son expérience avec les fougères dans d'autres conditions que les miennes , classées par catégories.

Le chaleureux sourire d'Anne Marie "Ecoute s'il pleut" avec lma "Dryoptéris érythrosora"

Et puisque quand on aime , on ne compte pas , voici une dernière arrivée au jardin ce printemps ( car il y en a eu d'autres ); la Dryoptérys érythrosora , une autre famille  ,pour une nouvelle aventure passionnante.
A suivre.......